Les morts de la commune
LES MORTS DES MONUMENTS
A Pinols, on trouve deux listes des morts de la guerre 14-18. La première est celle qui figure sur le Monuments aux Morts dédié par « Pinols à ses héros 1914-1918 ». Elle comporte 39 noms. La seconde se trouve dans l'église sous la forme d'une plaque commémorative dédiée par « la paroisse de Pinols à ses enfants morts pour la France » et comporte 47 noms.
Ces chiffres discordants et supérieurs au nombre de Pinolais d'origine morts durant la Grande Guerre s'expliquent par le fait que l'on retrouve dans ces listes des Pinolais d'origine demeurés à Pinols, certains Pinolais d'origine ayant quitté Pinols, des natifs d'autres communes qui s'étaient installés à Pinols avant la guerre mais aussi des natifs d'autres communes n'ayant jamais habité Pinols mais qui y avaient de la famille. Il est difficile de savoir sur quels critères ont été sélectionnés ces noms.
Ceci explique par ailleurs que le nom de certains figure sur d'autres Monuments aux Morts, dans les communes dont ils étaient originaires ou dans des communes où ils s'étaient établis avant la guerre.
LE MONUMENT AUX MORTS
21 des 39 noms qui y sont inscrits sont ceux de d'hommes nés à Pinols. 9 étaient nés dans d'autres communes et s'étaient installés à Pinols plus ou moins longtemps avant le début de la guerre. Les autres avaient des parents à Pinols, s'y étaient mariés et y avaient donc de la belle-famille ou, pour l'un d'entre eux, sa veuve s'était installée à Pinols après la guerre.
LA STÈLE DE L'ÉGLISE
Elle comporte 47 noms dont ceux figurant sur le Monuments aux Morts à une exception près, celui du soldat dont la veuve s'était installée à Pinols après la guerre. Parmi les 9 autres, on trouve ceux de 3 Pinolais d'origine qui avaient quitté le village.
LES PINOLAIS MORTS EN 14-18
Ce paragraphe est consacré à une biographie sommaire et surtout militaire de tous les morts de 14-18 ayant un rapport plus ou moins direct avec Pinols. Ils sont répartis en trois catégories : ceux qui sont nés à Pinols, quel que soit leur lieu de résidence au moment de leur mobilisation, ceux qui vivaient à Pinols sans y être nés et enfin ceux qui n'avaient qu'un lien indirect avec Pinols par leur famille ou leur belle-famille. Chacun des noms est suivi de sa classe de mobilisation et de son N° matricule ainsi que de la mention de leur inscription sur le Monument aux Morts de Pinols (MaM) et/ou sur la stèle de l'église (SE).
LES NATIFS DE PINOLS
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Joseph(1893/1760) et Martin Bardel (1895/1950)(MaM + SE)
Fils de Jean et Elisabeth Robert, ils sont nés à Viallevieille respectivement le 1er avril 1873 et le 25 juin 1875.
L'ainé, Joseph, va s'installer en 1903 à Pierrefitte, aujourd'hui située dans le département de la Seine-Saint-Denis. Il s'y marie le 27 octobre 1906 avec Éléonore Walschaerts. Mobilisé le 26 septembre 1914, il mourra d'une maladie contractée en service à l'hôpital d'Héricourt (Saône) le 2 août 1917, à l'âge de 44 ans, alors qu'il était devenu caporal dans le 298ème Régiment d'Infanterie Territoriale (R.I.T.). Le 9 septembre 1916, il avait été cité à l'ordre de la brigade (« Patrouilleur modeste autant que brave ; a montré du courage dans toutes les sorties du groupe franc ; est resté impassible à son poste attendant les ordres de son officier et a tenu a ramener le corps d'un camarade tué à coté de lui par un crapouillot au cours d'une embuscade ») et avait reçu la Croix de guerre. Il est enterré dans le carré militaire du cimetière d'Héricourt (Haute Saône)
Son frère Martin s'était marié plus tôt, le 29 juin 1901 à Ferrussac, avec Léonie Boisserie. Mobilisé le 14 août 1914, Il est soldat au 40ème R.I.T. lorsqu'il développe une maladie déclarée hors service. Toutefois, les symptômes décrits (« paralysie générale, démence complète ») permettent d'évoquer un phénomène rencontré chez les combattants, à savoir celui d'un stress traumatique intense qui, à cette époque, non seulement n'était pas reconnu mais en plus considéré comme de la simulation et donnait lieu à des « traitements » de choc tels que les décharges électriques. Réformé le 23 juin 1918, il meurt le 4 décembre suivant à l'asile Ste Marie du Puy. Il avait 43 ans.
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Vital Adrien Biscarat (1910/887)(MaM + SE)
Né le 4 août 1890 à La Barthe, il est fils de Jean Pierre et de Marie Terrisse. Il se marie à Pinols avec Natalie Philippon le 9 septembre 1911. De ce mariage naît Constance Jeanne le 4 décembre suivant au hameau des Clastres. Après avoir été ajourné lors du Conseil de révision pour « faiblesse », il est exempté de service armé en 1912 pour « faiblesse irrémédiable ». Il semble que le caractère irrémédiable de sa faiblesse ne l'était pas tant que cela pour l'Armée puisqu'un Conseil de révision en date du 22 octobre 1914 le déclare « bon service armé ».
Pourtant, mobilisé le 27 novembre suivant comme soldat au 98ème R.I.T., il meurt moins de 6 mois plus tard, le 10 mars 1915, à l'hôpital de Roanne, d'une maladie considérée comme contractée hors service. Sa fille sera reconnue pupille de la nation le 8 janvier 1924. Il a été enterré au cimetière de Pinols dans un caveau où le rejoindra sa veuve.
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Pierre Biscarat (1893/1972)
Fils de Baptiste et Mélanie Martin, il est né le 6 décembre 1883 au Boussillon. Il épouse Annette Besson le 30 avril 1913 à Reilhac et c'est dans ce village que naît leur fille, Mélina, le 25 février 1914. Il est mobilisé moins de 6 mois plus tard, le 3 août. Soldat au 339ème R.I., il est, comme le veut la formule, « tué à l'ennemi » le 21 septembre 1917 à Vauquois (Meuse). Sa bravoure est reconnue le 20 août 1918, date à laquelle il cité à l'ordre du régiment (« Tué devant Vauquois le 21 septembre 1917 après avoir vaillament rempli son devoir au front depuis août 1914 ») et reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze. Son nom ne figure ni sur le Monument aux Morts ni sur la stèle de l'église mais sur le Monuments aux Morts de la commune de Reilhac
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Georges Louis Bosland (St Étienne 1913/2125)
Il est né le 23 mai 1893 à Pinols où son père est gendarme. Alors qu'il est instituteur à Saint Étienne (Loire) il s'engage le 23 octobre 1913. Il est bien sûr mobilisé dès le 2 août 1914. Il avait déjà été nommé caporal le 13 février 1914 et progresse très rapidement dans la hiérarchie. Nommé sergent le 30 août puis sergent-major le 7 octobre, il devient aspirant le 2 février 1915 puis adjudant le 25 décembre suivant avant d'être nommé sous-lieutenant à titre temporaire au 38ème R.I. le 15 avril 1916. Il trouve la mort « tué à l'ennemi » le 11 octobre suivant au cours de la bataille de la Somme, entre les villages de Vermandovillers et Ablaincourt. Ceci lui vaudra d'être cité à l'ordre de l'armée (« Officier jeune, énergique et plein d'avenir, a attaqué vigoureusement et victorieusement le 10 octobre avec sa section. A été tué le lendemain au cours d'un violent bombardement ») et de recevoir la Croix de Guerre à titre posthume. Sondécès est transcrit à l'État civil de Saint Étienne le 9 janvier 1917 et son nom est inscrit au MàM de Champdieu (42),sur une plaque commémorative des morts du 38ème RI à St Étienne et à Montbrison, sur le momument commémoratif des instituteurs de la Loire morts pour la France en 1914-18.
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François Chabanier (1903/1967)(MaM + SE)
Classard de Pierre Biscarat, ce fils d'Auguste et de Félicité Bardel nait au Boussillon le 25 juillet 1883. Comme lui il est mobilisé le 3 août 1914. Soldat au 217ème R.I., il est cité une première fois à l'ordre de la division le 14 août 1916 après avoir été blessé le 4 mars précédent au cours de la bataille de Verdun (« Soldat très dévoué et brave. A été blessé au moment où avec sa crânerie habituelle il abordait les lignes ennemies. »). Il le sera une seconde fois à l'ordre du régiment le 25 mars 1917, 10 jours après avoir trouvé la mort, tué à l'ennemi à Maison de Champagne (Marne)(« Soldat consciencieux et brave mortellement blessé à son poste de combat »).
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Antonin Chirain (St Étienne 1906/426)
Lui aussi fils d'un gendarme en poste à Pinols, Antonin Pierre Auguste Chirain nait à La Fageolle le 23 avril 1886. Suivant l'exemple paternel, il est nommé gendarme à pied à la compagnie de la Loire en 1912. Il réside à Saint Julien en Jarez, où son père est devenu boulanger, lorsqu' il est mobilisé le 2 août 1914 dans la 13ème Légion de Gendarmerie. Le 4 septembre 1916, il fait partie des centaines de victimes de l'incendie et de l'explosion du tunnel de Tavannes, près de Verdun, tunnel ferroviaire désaffecté de 1200 m de long qui servait, dans des conditions d'hygiène épouvantables, de quartier général, de cantonnement, d'hôpital et... de dépôt de munitions.
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Jules Combes (1905/2027)(MaM + SE)
Jules Adrien Combes, dont le nom est parfois écrit sans le « s » final, est né lui aussi à La Fageolle le 9 mars 1885. Il est le fils de Simon Pierre et d'Antoinette Durand et épouse Marie Antoinette Lucie Borie à Pinols le 10 août 1912.
Le couple est installé à Aubervilliers quand il est mobilisé, pratiquement 2 ans plus tard, le 4 août 1914. Soldat au 286ème R.I., il est tué à l'ennemi au bout d'un mois, le 9 septembre, à Champenoux (Meuse). Sur le Monument aux Morts est gravé le nom de COMTE Jules. Or on ne trouve ce nom dans aucune des archives explorées (Dossiers militaires, Mémoire des Hommes).
Il est vraisemblable qu'une erreur de gravure a transformé COMBE en COMTE.
Sa mémoire est évoquée sur le caveau dans lequel est inhumée sa veuve au cimetière de Pinols.
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François Crozatier(1900/1498)
Fils de Laurent et de Mélanie Borel, il est né au hameau de Bourg le 7 octobre 1880. Il quitte Pinols pour Auvers avant l'âge de 20 ans et le conseil de révision. C'est dans cette commune qu'il réside lorsqu'il est mobilisé le 5 décembre 1914. Soldat au 158ème R.I., il est tué à l'ennemi à l'âge de 35 ans, le 11 mars 1916 au cours de la bataille de Verdun, près du fort de Vaux. Son nom figure sur le Monuments aux Morts d'Auvers.
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Jean Joseph de Reynaud (1911/1581)(MaM + SE)
Fils de Camille, boulanger, et de Marie Lebrat, il nait à Pinols le 26 avril 1891. Il part au service militaire le 10 octobre 1912 et est donc mobilisé dès le 2 août 1914 comme soldat de 2eme classe au 16ème R.I.. Il est promu soldat de 1ere classe le 25 décembre 1915 puis caporal le 24 février 1916. Il meurt tué à l'ennemi le 13 avril 1917 au Saillant de Rocourt (Aisne). Il est cité à l'ordre de la division le 1er juillet suivant (« A l'attaque du 13 avril 1917, devant St Quentin chargé avec son escouade de grenadiers du nettoyage de la 2ème tranchée allemande, n'a pas hésité à engager un combat au corps à corps avec un groupe d'allemands. A succombé bravement après avoir mis plusieurs ennemis hors de combat. Très bon caporal héroïque et brave. »). Il est décoré à titre posthume de la Croix de guerre et le sera de la Médaille militaire par décret du Président de la République en date du 1er mai 1920.
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Camille Gaillard (1909/1353)(MaM + SE)
Né au Fanguet le 1er septembre 1889, fils de Paul et de Marguerite Soulier, il est mobilisé le 4 août 1914. Devenu caporal au 92ème R.I., il est tué à l'ennemi le 8 mars 1916 au Bois des Corbeaux, trop fameux site de la bataille de Verdun. Il avait 26 ans. A noter que sa mort n'a été officielle à l'état civil de Pinols que le 15 janvier 1920 suite au jugement rendu par le tribunal de Brioude le 31 décembre 1919.
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Jean Mary (1905/2054)et Jacques Eugène Hugon (1908/2161)(MaM + SE)
Le premier est né le 26 octobre 1885 à La Fageolle et le second le 13 juillet 1888 au Rouzet.
Tous deux sont nés sous le nom de leur mère, Sophie Chassaing, et de père inconnu et tous
deux ont été reconnus par Vital Hugon le 7 février 1892, jour de son mariage à Pinols
avec leur mère.
Jean Mary épouse Jeanne Madeleine Clotilde Bony à Pinols le 1er mai 1909 et c'est à Pinols que naissent Vital François Raymond, le 30 janvier 1910, puis Anne Marie Raymonde, le 12 avril 1912. Le couple va s'installer à Paris et c'est là qu'est mobilisé Jean Mary le 6 février 1915. Soldat au 82ème R.I., il est porté disparu au combat moins de 6 mois plus tard, le 13juillet, à Pierre Croisée (Marne). Même si ses enfants sont reconnus Pupilles de la Nation le 14 mai 1919, sa mort ne sera officialisée que le 1er juin 1921.
Son corps n'a pas été retrouvé mais sa mémoire est évoquée par une stèle apposée sur le caveau de sa belle-famille dans le cimetière de Pinols
Jacques Eugène épouse Amandine Soulier à Pinols le 23 janvier 1913 et leur fils, Vital Marius Raymond nait le 2 octobre suivant. Caporal au 38ème R.I., il est mobilisé le 3 août 1914 et est tué à l'ennemi 11 jours plus tard à Ancervillers (Meurthe-et-Moselle).
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Jean Joseph Lebrat (1911/1576)(MaM + SE)
Fils de Frédéric et de son épouse, Marie Roche, il est né le 25 mai 1891 à Pinols. Il est donc âgé de 23 ans lorsqu'il est mobilisé dès le 2 août 1914. Soldat au 98ème R.I., il est tué à l 'ennemi le 11 mars 1916 au Bois des Corbeaux. Son décès ne sera officialisé que le 24 juin 1921 par un jugement du Tribunal civil de Brioude et transcrit à l'état civil de Pinols le 12 juillet suivant.
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Achille Laurent Migne (Paris 4ème 1906/646)(SE)
Né à Pinols le 27 février 1886, il est le fils de Guillaume et de Mélanie Migne. Il passe devant le Conseil de Révision à Paris et il habite dans le 1er arrondissement lorsqu'il est mobilisé le 3 septembre 1914. Chasseur au 24ème Bataillon de Chasseurs Alpins, il est tué à l'ennemi le 15 février 1915 alors qu'il allait avoir 29 ans.
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Pierre Philibert Morin (1916/915)(MaM + SE)
Ce fils de Charles et de Jeanne Vicard est né à Chapel le 29 novembre 1896. Mobilisé le 10 avril 1915, alors qu'il n'a pas encore 19 ans, il est affecté comme chasseur au 30ème bataillon de Chasseurs à pied. Le 28 septembre 1916, il est blessé par un éclat d'obus à la jambe droite. Il est cité à l'ordre du bataillon le 4 novembre (« Chasseur courageux et discipliné blessé en faisant courageusement son devoir à son poste de combat ») et reçoit la Croix de guerre avec étoile en bronze. Il est à nouveau cité à l'ordre du bataillon un an plus tard, le 3 novembre 1917 (« Le 24 octobre 1917, volontaire pour un coup de main, s'est distingué par son intrépidité. A pris part sur sa demande à plusieurs patrouilles »). Sa troisième citation, à l'ordre du groupe et accompagnée d'une seconde étoile de bronze, sera malheureusement posthume et date du 8 septembre 1918 alors qu'il a été tué à l'ennemi 3 semaines avant, le 18 août, à Villers-les-Roye (Somme). Elle est ainsi formulée : « Vaillant chasseur plein d'entrain. Le 18 août 1918, après avoir attaqué avec une très belle ardeur après un violent combat est glorieusement tombé en résistant à une contre-attaque ennemie ».
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Jean Baptiste Orliac (1912/1361)(MaM + SE)
Né le 29 juillet 1892 à la Fageolle, fils d' Antoine et de Mélanie Goudard, il est mobilisé dès le 2 août 1914 comme tous ceux qui sont en cours de service militaire. Soldat au 92ème R.I., il disparaît au combat le 10 mars 1916 au Bois des Corbeaux. Son décès ne sera officiellement reconnu à l'état civil de Pinols que le 17 novembre 1921.
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Laurent Eugène Robert (1902/1969)(MaM + SE)
Laurent Robert est né à Bourg le 3 septembre 1882. Fils de Martin et de Marguerite Lèbre, il épouse Marie Soulier le 10 juillet 1910 à Pinols. De cette union vont naitre 4 enfants. Les 3 premiers naissent à Pinols, Albert, le 28 juin 1911, Marie, le 22 juin 1913, Marguerite Léa, le 25 mars 1914. La quatrième, Marie Louis Ernestine, voit le jour le 25 juillet 1915 au Rouzet alors que son père est mobilisé depuis le 2 décembre 1914. Elle n'a pas 2 ans lorsque, soldat au 6ème Régiment d'Infanterie Coloniale, il est tué à l'ennemi le 16 avril 1917 à Troyon (Aisne). D'après les mentions marginales des registres de l'état civil, elle seule sera reconnue Pupille de la Nation le 14 mai 1919 tandis que le décès de son père ne sera officialisé que le 4 septembre 1921 dans ces mêmes registres.
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Charles Laurent Robert (1912/1367)(MaM + SE)
Comme tous les hommes de la classe 1912, il est mobilisé dès le 2 août alors qu'il fait son service militaire au 92ème R.I.. Il disparaît au combat 20 jours plus tard, près de Sarrebourg. Fils de Jean et de Victoire Borel, il était né à Bourg le 3 septembre 1892 et son décès n'est officiel à l'état civil de Pinols que le 28 janvier 1921 après que la date de son décès a été fixée au 22 août 1914 par jugement du tribunal civil de Brioude en date du 15 décembre 1920. Dans son dossier militaire il est spécifié qu'il était mort avant le 16 février 1915 des suites de blessures de guerre et qu'il avait été inhumé en un lieu inconnu par les autorités allemandes. Au final, sa dépouille mortelle a été déposée à l'ossuaire de la Nécropole Nationale de Brouderdorff.
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Édouard Roux (1907/1546)
Fils de Louis et de Marie Paulet, il est né le 12 juillet 1887 à La Laisse mais réside à La Besseyre-Saint-Mary lorsqu'il est mobilisé le 4 août 1914. Comme beaucoup d'hommes de la région, il est affecté au 92ème R.I. et, comme beaucoup d'hommes de cette unité, disparaît au combat le 10 mars 1916 au Bois des Corbeaux. Il sera déclaré officiellement décédé le 21 août 1921 à la mairie de La Besseyre-Saint-Mary. Son nom est inscrit sur le Monuments auxMorts de cette commune.
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Jacques Théodore Terrisse (1900/1497)(MaM + SE)
Il est né le 2 mai 1880 au Boussillon. Fils de Jean Baptiste et de Rosalie Chabanier, il épouse Catherine Chabanier à Pinols le 28 juillet 1906 et leur fille Félicité Rosa nait le 13 novembre suivant. La famille quitte Pinols pour Auzon et c'est là qu'il est mobilisé le 12 août 1914. Soldat au 86ème R.I., il meurt des suites de blessure le 17 septembre 1916 à Vermandovillers (Somme).
Sa fille est reconnue Pupille de la Nation le 25 février 1920 tandis que son décès est officialisé à l'état civil d'Auzon le 18 juin de la même année. Son nom est gravé sur le Monuments au Morts de cette commune mais il est enterré au cimetière de Pinols.
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Eugène Jean Terrisse ( 1912/1372)(MaM + SE)
Fils de Maurice et d'Élisa Jarlier, il est né à Pinols le 11 septembre 1892. Ce classard 1912 est donc lui aussi mobilisé dès le 2 août 1914 dans le 16ème Régiment d'Artillerie où il avait été nommé brigadier le 25 juin et où il est promu maréchal des logis le 6 novembre. Il est cité à l'ordre de la brigade le 24 avril 1916 (« Jeune sous-officier dévoué et énergique. S'est fait remarquer par son entrain et sa belle attitude au feu dans les combats du 20 au 30 mars, donnant l'exemple à tous, dirigeant jour et nuit à découvert le tir de la pièce sous de violents bombardements »). Il est à nouveau cité, cette fois à l'ordre de la division, le 21 mai 1917 (« Sous-officier très brave.Après s'être distingué comme chef de pièce par son énergie aux batailles de Verdun et de la Somme, a rempli les fonctions d'observateur depuis septembre 1916 et notamment dans les combats d'avril 1917 dans les conditions les plus pénibles et les plus périlleuses avec une ardeur, une bonne humeur et un calme parfaits. »). Le 1er novembre 1917, il passe au 1er groupe d'aviation et est breveté pilote aviateur le 3 février 1918. Pilote dans l'escadrille BR 44 du deuxième groupe d'aviation, il meurt accidentellement le 5 décembre 1918 à Conchy-les-Pots (Aisne) aux commandes d'un avion qu'il était chargé de convoyer. Son décès est officialisé à l'état civil de Pinols le 6 février 1922. Bien qu'il soit mort après la fin des combats, il est reconnu « Mort pour la France »
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Jean Pierre Terrisse (1918/2384)(MaM + SE)
Né le 23 juin 1898 à Viallevieille, fils de Jean Martin et d'Antoinette Boissière, il est le plus jeune mort de cette liste. Mobilisé à l'âge de 19 ans le 3 mai 1917, soldat au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied, il meurt de suites de blessure le 28 septembre 1918 mais son décès ne sera transcrit à l'État civil de Pinols que le 20 novembre 1921. Le 24 août précédent, il avait été cité à l'ordre du 21ème corps d'armée (« Jeune chasseur s'est distingué dans le coup de main du 20 août 1918 par l'ardeur avec laquelle il s'est précipité dans le petit poste ennemi s'est servi de sa cisaille comme massue pour sortir un ennemi caché dans un abri et l'a ramené dans nos lignes ») et s'était vu décoré de la Croix de guerre avec étoile d'argent.
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Jean Joseph Tixier (1905/2032)(MaM + SE)
Fils de Claude et de Marguerite Brustel, il est né le 11 avril 1885 à La Boriette. Mobilisé le 4 août 1914, il est soldat au 36ème Régiment d'Artillerie lorsqu'il meurt des suites de blessure le 2 janvier 1918 à Ville/Cousances (Meuse).
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Vital Viallevieille (1905/2064)(MaM + SE)
Né le jour de Noël 1885 à la Fageolle, il est le fils de Joseph et de Philomène Pelon. Il se marie le 29 janvier 1912 à Chazelles (Cantal) avec Marie Natalie Martin. Il est mobilisé le 4 août 1914 comme soldat au 286ème R.I. et meurt tué à l'ennemi le 8 septembre suivant à Champenoux (Meurthe-et-Moselle).
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Jean Vissac (1896/1584)(MaM + SE)
Fils de Martin et de Rosalie Borel, il est né à Pinols le 21 avril 1876. Il est mobilisé le 7 août 1914 comme soldat au 105ème R.I.T. et meurt à l'âge de 40 ans tué à l'ennemi le 9 juillet 1916 au Bois de Chattaucourt (Meuse).
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Jean Joseph Vissac (1917/1559)(MaM + SE)
De 21 ans plus jeune que son homonyme, il naît à Boisserette le 10 septembre 1897 et est le fils de Louis et de Maria André. Ajourné en 1915 pour « faiblesse » il est déclaré bon pour le service armé un an plus tard et il a à peine plus de 19 ans lorsqu'il est mobilisé le 26 août 1916 en tant que soldat au 52ème R.I.. Il est porté disparu le 28 juillet 1918. En réalité, il a été fait prisonnier et meurt de maladie le 22 novembre 1918 au lazaret (hôpital) du camp dans lequel il est détenu en Allemagne.
Il est enterré à la Nécropole Nationale des Prisonniers de Guerre 1914-1918 à Sarrebourg et sa mémoire est évoquée sur la plaque du caveau familial dans le cimetière de Pinols.
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Joseph Alfred Vizade (1909/1346)(SE)
Fils de Jean et de Virginie Coutarel, il est né le 31 juillet 1889 au Rouzet mais est installé à Soulages (Cantal) lorsqu'il est mobilisé le 3 août 1914 et affecté comme soldat au 105ème R.I.. Le 20 août 1914, il est blessé (« Plaie région thoracique droite avec orifice de sortie ») et fait prisonnier. Il est pris en charge au lazaret du Fort Albeck de Ulm. Rapatrié à une date non précisée, il meurt à l'hôpital de Villeurbanne le 22 août 1915, de maladie selon un avis médical du 2 octobre, des suites de blessures si l'on se réfère à sa fiche Mémoire des Hommes. Il est enterré à la Nécropole Nationale « La Doua » à Villeurbanne.
LES PINOLAIS D'ADOPTION
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Marie Joseph Albaret (Saugues 1899/638)(MaM + SE)
Né le 15 septembre 1879 à Grèzes, dans le canton de Saugues, il est fils de Pierre et de Philomène Chassein. Il est déjà installé à Pinols comme boulanger lorsqu'il épouse Maria Vizade le 10 septembre 1908. De cette union vont naitre 3 enfants : Pierre Élie le 8 décembre 1910, Raymond Eugène le 21 janvier 1912 et Malcie Odette Jeanne le 28 juin 1914. Il ne fêtera malheureusement pas le premier anniversaire de sa fille puisqu'il est tué à l'ennemi le 26 juin 1915 au Bois de Jury (Meurthe-et-Moselle) alors qu'il avait été mobilisé le 3 août 1914 comme soldat au 139ème R.I.. Il est enterré à la Nécropole Nationale de Flirey (54). D'après les mentions marginales à l'état civil de Pinols, seul Raymond Eugène sera reconnu Pupille de la Nation le 14 mai 1919.
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Michel Léopold Baffeleuf (63 Tauves 1906/1443)(SE)
Originaire de Singles (Puy-de-Dôme) où il est né le 5 novembre 1886, il est gendarme à Pinols lorsqu'il est mobilisé dès le 2 août 1914 et affecté à la 13ème Légion de Gendarmerie. Il meurt le 31 octobre 1918 à l'hôpital auxiliaire d'Yvetôt (Seine-Maritime) d'une intoxication par les gaz de combat. Son nom est connu des Pinolais non pas tant parce qu'il figure sur la stèle de l'église mais surtout parce qu'il est inscrit sur la façade de la nouvelle caserne de gendarmerie à laquelle on a donné son nom.
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Jules Biscarat (Le Puy 1896/1593)(MaM + SE)
Il est né à Nozeyrolles le 29 août 1876 et se marie à Pinols le 25 avril 1903 avec Marie Coston. Leur fils Émile Cyrille nait à Pinols le 23 juillet 1906. Employé permanent de l'administration des Postes du Puy-de-Dôme, il devient gardien de bureau à Clermont-Ferrand le 12 septembre 1912. A ce titre il n'est pas mobilisé mais, le 16 mars 1915, un jugement définitif du Conseil de guerre le condamne à 5 ans de prison pour vols avec sursis d'exécution pendant la durée de la guerre. Il est alors affecté au 13ème groupe spécial à Oran. Il revient en métropole le 11 mars 1916 ; il est affecté au 4ème Bataillon d'Infanterie légère d'Afrique puis, le 27 avril 1916 au 3ème Bataillon de marche d'Afrique. Le 14 mai suivant, il est tué à l'ennemi à Esnes (Meuse). Son fils devient Pupille de la Nation le 14 mai 1919. Son nom est gravé sur le Monument aux Morts et sur la stèle de l'église mais aussi sur le Monument aux Morts de Clermont-Ferrand tandis que sa mémoire est évoquée à deux reprises sur le caveau dans lequel repose sa veuve au cimetière de Pinols.
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(Jean) Joseph Boisserie (1908/624)(MaM + SE)
Originaire de la Besseyrolle où il est né le 7 janvier 1888, il épouse Marie Antoinette Julie Combe à Pinols le 1er juillet 1914. Il est mobilisé 1 mois plus tard, le 3 août 1914, au 86ème RI. Fait prisonnier dès le 25 août, il est interné en Allemagne jusqu'au 28 juillet 1918 puis en Suisse jusqu'au 13 septembre avant d'être rapatrié comme grand blessé sur l' Hôtel-Dieu de Lyon où il décède le 4 octobre 1918 des suites d'une tuberculose ulcéreuse du cou. Il n'aura donc jamais connu sa fille, Marie Louise, née à Pinols le 11 février 1915 et reconnue Pupille de la Nation le 14 mai 1919. Son nom est gravé sur le Monument aux Morts de Ferrussac, sur celui de Pinols et sur la stèle de l'église.
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Vital Boissière (1892/360)(MaM + SE)
Né à Cronce le le 2 janvier 1872, il vient s'installer à Pinols où il épouse Marguerite Lafont le 1er juin 1907. Leur premier fils, Martin Jean, nait au Fanguet le 15 octobre 1908, le second, Célestin Marcel, nait à La Font du Fau le 15 août 1910. Mobilisé le 15 octobre 1914 au 101ème R.I.T. , il est tué à l'ennemi le 14 décembre 1916 à Vacherauville (Meuse). Il est cité à l'ordre du régiment (« Excellent soldat d'un dévouement à toute épreuve. A été mortellement frappé en 1ére ligne le 14.12.16 ») et reçoit la Croix de guerre le 1er janvier 1917. Ses deux fils seront reconnus Pupilles de la Nation le 14 mai 1919.
Il est enterré dans le cimetière de Pinols
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Jean Boissière (1903/1957)(MaM + SE)
Il naît le 25 juillet 1883 à Lair de Ferrussac. Le 4 juillet 1908, il épouse Lucie Clémence Viallevieille à Pinols et il réside à Fontchave lorsqu'il est mobilisé le 3 août 1914. Nommé caporal fourrier 10 décembre 1914, il passe au 175ème RI le 28 février 1915 et part pour la Turquie le 3 mars. Le 5 mai il est nommé sergent fourrier. Le 8 mai, il est blessé aux Dardanelles par une balle au pied droit. Le 26 avril 1916, il rentre en France et est affecté au 52ème R.I.. Le 19 décembre 1917, il se voit conférer la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme par le Général Commandant en Chef (« Sous-officier énergique, modèle de courage et de sang-froid. Au feu le 25 octobre 1917 s'est élancé à la tête de sa demi-section à l'attaque d'un nid de mitrailleuses puissamment organisé et qui menaçait de paralyser la progression de sa compagnie. A réduit le fortin et déterminé la capture de 40 prisonniers et de 5 mitrailleuses. ») Il disparaît au combat le 4 mai 1918 à Bailleul (Nord). D'abord présumé prisonnier, il est reconnu officiellement décédé le 20 octobre 1921 par le Tribunal de Brioude et son décès est inscrit à l'état civil de Pinols le 17 novembre suivant. Comme celui de Joseph Boisserie, son nom est gravé sur les 2 monuments de Pinols et sur le Monument aux Morts de Ferrussac.
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Albert René Antoine Brustel (1909/1348)(MaM + SE)
S'il est né le 8 août 1889 à Brioude, où son père, Antoine, était facteur des postes, sa famille est originaire de Desges et, après la mutation de son père à Pinols, c'est là qu'il passe devant le conseil de révision. Il est mobilisé le 3 août 1914 comme soldat de 1ère classe au 16ème R.I.. Passé le 1er juillet 1915 au 201ème R.I., il est gravement blessé (fracture ouverte de l'humérus gauche par éclat d'obus) le 13 septembre de la même année et évacué vers un hôpital de l'intérieur où il reste du 6 décembre au 8 août 1916 du fait de l'infection de sa fracture. Il bénéficie ensuite de 2 mois de convalescence. Le 10 novembre 1916, il est classé dans le service auxiliaire pour « atrophie du deltoïde gauche avec cicatrice adhérente, amputation des 1ère et 2ème phalanges de l'index gauche ». Il y est maintenu le 2 mai 1917 alors qu'il est passé au 12ème régiment de chasseurs à cheval. Le 17 novembre de la même année, il épouse Albertine Lucienne Pageot à Saint-Just-Sauvage (Marne) où il s'installe. Il meurt le 28 février 1919 à l'hôpital de Mesgrigny (Aube) des « suites de maladie contractée en service ». Le 26 avril suivant, il est cité à l'ordre du corps d'armée (« Excellent soldat ; a été grièvement blessé le 13 septembre 1915 en se portant à l'attaque d'une tranchée ennemie où il s'est fait remarquer par sa bravoure et son entrain ; une blessure antérieure ») et reçoit à titre posthume la Croix de guerre avec étoile de vermeil.
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Auguste Cellier (Le Puy 1911/1562)(MaM + SE)
Né à Pébrac le 25 septembre 1891 sous le nom de sa mère, Séraphie Rongier, il est reconnu en 1911 par Pierre Cellier, le mari de celle-ci. Il réside donc à Viallevieille lorsqu'il est appelé le 10 octobre 1912 pour faire son service militaire au 53ème Régiment d'Artillerie. Il est donc mobilisé dès le 2 août 1914 et est tué à l'ennemi le 25 septembre suivant à Maubrun/Amblény (Aisne), le jour de son 23ème anniversaire... Son décès est transcrit à l'État civil de Pinols le 20 avril 1915.
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Alfred Pierre Chastel (1905/2065)(MaM + SE)
Né le jour de Noël 1885 au hameau de Lesbinières à Desges, il y est installé comme cultivateur lorsqu'il passe devant le conseil de révision. Il y réside toujours lorsqu'il épouse Marie Céline Martin à Pinols le 25 septembre 1909. C'est également à Lesbinières que naît leur fille, Yvonne Marie Jeanne, le 16 septembre de l'année suivante. En 1913, la famille s'installe au hameau du Boussillon où il habite lorsqu'il est mobilisé, le 4 août 1914. Chasseur au 68ème Bataillon de Chasseurs à pied, il meurt des suites de blessures moins d'un mois plus tard, le 29 août, à Magnières (Meurthe-et-Moselle). Sa fille sera reconnue Pupille de la Nation le 14 mai 1919. Son nom figure sur les deux monuments de Pinols ainsi que sur le Monuments aux Morts de Desges et sa mémoire est évoquée sur la pierre du caveau familial dans le cimetière de Pinols.
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Privas (Privat) Mary Fontanier (1910/871)(MaM + SE)
Il naît à la Besseyre-Saint-Mary le 23 février 1890 mais est déjà installé à Chapel avec ses parents lorsqu'il passe devant le conseil de révision. Appelé bon pour le service armé, il est incorporé le 9 octobre 1911 au 92ème R.I.. Alors qu'il aurait du être libéré 2 mois plus tard, il est mobilisé dès le 2 août 1914. Comme beaucoup d'autres hommes de ce régiment, il disparaît au combat au cours de la bataille du Bois des Corbeaux le 10 mars 1916. On retrouve son nom sur les deux monuments pinolais et sur le Monument aux Morts de la Besseyre-Saint-Mary.
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Jean André Fagheon (1916/904) (MaM + SE)
Né au hameau de Montchauvel à Chastel le 18 avril 1896 de père inconnu, il est agriculteur à Pinols lorsqu'il passe devant le conseil de révision où il déclaré « bon pour le service armé ». Dès le 10 avril 1915, il est incorporé au 80ème R.I.. Passé au 53ème puis au 67ème R.I., il est soldat dans cette unité lorsqu'il disparaît au combat à Bouchavesnes (Somme) le 13 octobre 1916, à l'âge de 20 ans. C'est à cette date qu'est fixé son décès le 20 septembre 1921, décès qui est transcrit à l'état civil de Pinols le 1er octobre suivant.
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Jean Joseph Pelon (1909/1335)(MaM + SE)
Né le 7 avril 1889 au hameau des Chazettes dans la commune de Desges, il est installé à Viallevieille avec ses parents lorqu'il passe devant le conseil de révision qui l'ajourne pour musculature insuffisante avant de le déclarer apte en 1911. Il est donc incorporé au 105ème RI le 7 octobre 1911. Envoyé en congé le 25 septembre 1913, il est rappelé le 3 août 1914. Évacué le 16 août 1917 après avoir été gazé, il est d'abord hospitalisé puis bénéficie d'une convalescence et d'un congé de détente avant de rejoindre son corps le 18 novembre. Il est à nouveau évacué le 21 juillet 1918 après avoir été blessé à la jambe droite par du fil barbelé. Hospitalisé le 16 août suivant à l'hôpital annexe du Sacré Coeur à Poitiers, il y meurt le 5 septembre des suites de sa blessure et d'une péritonite. Auparavant il avait été cité à l'ordre du régiment (« le 18 avril 1918, après avoir contribué à repousser un coup de main ennemi, est parti avec d'autres camarades à la poursuite des allemands qui se replaçaient et a ramené dans nos lignes lecorps d'un ennemi tué pendant l'action. Très bon soldat au front depuis le début de la campagne. ») et avait reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Régis Philippon (MaM + SE)
Fils d'Anastasie et de père inconnu, il est né au hameau du Rouc à Desges le 5 novembre 1890. Il y est cultivateur lorsqu'il passe devant le conseil de révision avant de partir faire son service militaire au 17ème régiment de dragons. Libéré le 8 novembre 1913, il est rappelé le 4 août 1914 au titre de la mobilisation générale. Il est alors cultivateur à Boisserette. Passé au 122ème RI le 8 janvier 1916, il meurt des suites de blessures le 5 août de la même année.
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Honoré Robert (MaM)
Comme son homonyme de Bourg, Honoré est né en 1892, le 28 mai, au hameau de La Vialle à Tailhac. Ils sont passés devant le Conseil de révision le même jour, alors qu'il est installé à Pinols, et leurs N° matricule se suivent. Comme Charles Laurent, il part au service militaire incorporé le 9 octobre 1913 au 92ème RI et, comme lui, il est mobilisé dès le 2 août 1914. La différence entre eux tient à ce qu'il disparaitra au combat un peu moins de deux ans après, le 10 mars 1916, lors de la bataille du Bois des Corbeaux. C'est à cette date que le tribunal de Brioude a fixé son décès par jugement en date du 25 août 1921. Ce décès est enregistré à l'état civil de Pinols le 4 septembre suivant.
LES HORSAINS
Figurent dans cette liste les hommes dont les noms sont inscrits sur le Monument aux Morts ou sur la stèle de l'église et qui ne sont pas nés à Pinols et n'y résidaient pas mais qui y avaient de la famille ou leur belle-famille.
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Jean Baptiste et Pierre Albaret (SE)
Leurs noms ne figurent pas sur le Monument aux Morts mais sont gravés à coté de celui de leur frère aîné, Marie Joseph, sur la stèle de l'église.
Jean Baptiste est né à Grèzes le 26 janvier 1892, un peu plus de 2 ans après son frère aîné. Au moment du conseil de révision, devant lequel il passe à Saugues, il réside à Paris. Il est déclaré apte et, le 10 octobre 1913, il rejoint le 92ème RI pour y effectuer son service militaire. Alors qu'il devait passer dans la réserve le 1er octobre 1915, il est mobilisé dès le 2 août 1914. Après avoir été promu caporal, il disparaît au combat en Belgique le 29 novembre suivant. Le tribunal civil du Puy fixera son décès à cette date par un jugement en date du 31 août 1920 et ce décès sera transcrit à l'état civil de Grèzes.
Pierre Émile avait 2 ans de moins que son frère. En effet, il est né le 17 janvier 1894, lui aussi à Grèzes. Il est domestique à Montreuil-sous-Bois, à l'époque dans le département de la Seine, lorsqu'il passe devant la conseil de révision à Saugues. Il est déclaré bon pour le service armé et est incorporé dès le 10 septembre 1914 au 22ème RI. Après un court passage au 99ème RI, il retrouve le 22ème en octobre 1915. Il est tué à l'ennemi à Vendresse (Aisne) le 26 mai 1917 et est cité à l'ordre du régiment deux jours aprés (« Tireur. Est resté à sa pièce malgré un violent bombardement et a été tué à son poste de combat »).
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Marcelin Berthet (MaM + SE)
Il est né le 27 août 1895 à Saint-Austremoine. Sa mère, Hortense Dedouche, est originaire de Pinols, ce qui explique sans doute que l'on trouve son nom non seulement sur le Monument aux Morts de Saint-Austremoine mais aussi sur la stèle de l'église et sur le Monument aux Morts de Pinols en notant que sur ce dernier est gravé le nom « DEDOUCHE Berthet », comme si Dedouche était le nom de famille et Berthet le prénom. Au conseil de révision, à Lavoûte-Chilhac, il est classé dans la 1ère partie de la liste pour 1914, ce qui lui vaut d'être incorporé dès le 17 décembre de cette année, alors qu'il n'a pas 20 ans. Du 99ème RI , il passe au 414ème RI le 1er avril 1915 et devient soldat de 1ère classe le 4 juillet suivant. Tué à l'ennemi le 9 mai 1917 à Craonne (Aisne), il est cité à l'ordre du régiment le 8 juin suivant (« Soldat mitrailleur courageux et dévoué tué à son poste de combat »).
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Émile Augustin Combeuil (MaM)
Il est né au hameau de La Bastide à Venteuges et c'est donc devant le conseil de révision de Saugues qu'il est déclaré apte. Le 27 janvier 1906 il épouse Marie Zénobie Plantin à Chazelles où il s'installe et où naissent ses deux premiers enfants, Marie Véronique, le 15 avril 1908, et Jean Baptiste Alexis, le 23 mai 1910. Leur troisième enfant, Antonie Jeanne, nait le 18 avril 1912 au hameau de Marsanges à Tailhac où il est devenu mineur. Ce statut lui vaut d'être mis en sursis mais le directeur de la mine signale qu'il a quitté son emploi le 28 septembre 1914 et il est donc mobilisé le 3 octobre 1914 comme chasseur au 4ème Bataillon de Chasseurs à pied. Il disparaît au combat à Bucy-le-Long (Aisne) le 13 janvier 1915, date à laquelle est fixé son décès par le tribunal civil de Brioude dans un jugement en date du 21 octobre 1920 transcrit à l'état civil de Chazelles le 12 novembre. Entre temps, ces trois enfants avaient été déclarés Pupilles de la Nation le 12 août 1919. Par la suite, sa veuve s'installe à Pinols ou elle devient hôtelière. L'établissement qu'elle gère s'appelle l'Hôtel de la Poste Combeuil et existe toujours sous le nom d'Hôtel de la Poste. C'est à Pinols que mourront ses deux filles, Marie Véronique en 1929, deux ans après son mariage, puis Antonie Jeanne un an plus tard. C'est ainsi que son nom est gravé sur le Monument aux Morts de Pinols, transformé en « COMBENIL » par erreur, tandis qu'il l'est aussi sur ceux de Venteuges et de Chazelles.
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Joseph Coston (MaM + SE)
Il est né à Lair de Nozeyrolles le 17 novembre 1883. C'est dans cette commune qu'il déclare résider avec ses parents lorsqu'il passe devant le conseil de révision. D'abord ajourné à un an en 1904 et 1905, il est versé dans le service auxiliaire en 1906 pour « faiblesse générale ». Dans l'intervalle, la famille s'est installée au hameau de La Bastide à Pinols où son père, Auguste, est fermier quand il meurt le 11 juin 1905. A Pinols, il avait retrouvé son oncle Jacques, lui aussi cultivateur et qui décèdera en 1908 et ses cousin et cousine, Joseph, facteur rural, et Marie qui avait épousé en 1903 Jules Biscarat, collègue et ami de son frère. Le besoin en hommes aidant, il est reclassé apte par la commission de réforme du Puy le 13 novembre 1914 et affecté au 17ème RI qu'il rejoint le 2 décembre 1914. Passé au 30ème RI, il est tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 à Perthes-les-Hurles (Marne). Son nom est gravé sur les deux monuments de Pinols ainsi que sur le Monument aux Morts d'Auvers.
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Charles Gondon (SE)
Charles Gondon est né dans le 10ème arrondissement de Paris le 2 avril 1891 mais son frère, Jean Baptiste, était né 2 ans plus tôt à Pinols d'où sa mère, Marie Combe, était originaire. La famille avait donc migré vers la capitale et s'installe par la suite à Gioux, dans la Creuse. Comme son père et son frère, il est maçon lorsqu'il est incorporé au 100ème RI le 2 octobre 1912 pour effectuer son service militaire. Il est donc moblisé dès le 2 août 1914 dans la même unité et meurt, tué à l'ennemi, le 8 août 1915 au Bois de la Grurie, près de Vienne-le-Château (Marne). Le 22 septembre, il est cité à l'ordre du régiment (« Tué à l'ennemi en défendant bravement le poste qui lui avait été confié ») et reçoit la Croix de guerre à titre posthume. Son nom figure sur la stèle de l'église de Pinols et sur le Monument aux Morts de Gioux.
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Armand Élie Guénot (SE)
Il est né à Corbigny (Nièvre) le 26 août 1882. Le 5 octobre 1908, il arrive à Pinols où il est nommé receveur de l'Enregistrement de la Haute-Loire le 19 décembre. Un an plus tard, le 22 décembre 1909, il y épouse Léonie Alphonsine Bouche. Il est ensuite nommé à Grandrieu (Lozère), à Saint-Germain-du-Plain (Saône et Loire) puis à Saint-Germain-Laval (Loire) où il est en poste quand il est mobilisé. Affecté au 16ème Bataillon de marche le 2 février 1915 avec le grade de caporal qu'il avait atteint lors de son service militaire, il est nommé sergent le 21 avril 1915 puis passe au 201ème RI le 1er juillet. Le 19 septembre, il est promu adjudant puis devient sous-lieutenant à titre temporaire le 6 avril 1916. Son grade est confirmé le 12 juillet 1917. Entre temps, il avait été cité le 26 avril 1917 à l'ordre de la 1ere division d'infanterie (« Officier adjoint au chef de bataillon excessivement dévoué ; a assuré consciencieusement ses fonctions souvent difficiles au cours des journées des 16 et 17 avril. Bien qu'intoxiqué par les gaz et immobilisé quelques temps sur le terrain, n'en a pas moins rejoint son chef de bataillon dès que ses forces le lui ont permis »). Il meurt, tué par un éclat d'obus, le 31 juillet suivant dans le secteur d'Het-Sas à Ypres (Belgique). Le 18 août, il est à nouveau cité à l'ordre de la 1ère division (« Officier dévoué, consciencieux et doué d'un très grand courage. A rendu de très grands services lors de la préparation de l'attaque du 31 juillet 1917. Tué sur la position conquise ») et reçoit la Croix de guerre à titre posthume. Son nom est gravé sur la stèle de l'église de Pinols mais aussi sur les Monuments aux Morts de son village natal, Corbigny, et de Saint-Germain-Laval.
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Jean et Joseph Hermet (MaM + SE)
Les deux frères sont nés de père inconnu au hameau de Lesbinières à Desges les 30 mars 1893 et 26 octobre 1895. L'ainé, Jean, n'est reconnu par sa mère, Agnès Robert, que le 9 juillet suivant sa naissance. Tous deux seront reconnus par Auguste (ou Augustin) Hermet qui épouse leur mère le 1er mai 1897. Joseph, le cadet, est reconnu le jour même du mariage. Jean, l'ainé, ne le sera que le 21 juillet 1912.
Lorsqu'il passe devant le conseil de révision, Jean est garçon d'hôtel à Paris. Le 27 novembre 1913, il est incorporé au 30ème bataillon de chasseurs et est bien sûr engagé dans la guerre dès le 2 août 1914. Il est blessé le 15 septembre 1915 (« Plaie du crâne par bombe »). Le 6 décembre suivant il est cité à l'ordre du bataillon (« A pris part aux combats du 20 juillet au 6 août 1915 à la suite desquels le bataillon a été cité à l'ordre de l'armée. S'est distingué par sa bravoure ») et reçoit la Croix de guerre avec étoile en bronze. Il mourra des suites de ses blessures le 24 janvier 1917 à l'hôpital complémentaire 45 de Lyon. Bien que mention soit faite sur sa fiche MdH de l'envoi d'un extrait de l'acte de décès au Maire de Ferrussac, ce décès n'a pas été transcrit dans les registres de l'état civil de la commune.
Joseph est agriculteur à Ferrussac lorsqu'il passe devant le conseil de révision. Déclaré « bon pour le service armé », il est incorporé le 17 décembre 1914 au 140ème RI. Passé au 175ème RI le 28 février 1915, il meurt des « suites de maladie contractée au cours des opérations de guerre » (tuberculose pulmonaire) le 18 juillet suivant à l'hôpital militaire de Bizerte (Tunisie). Comme pour son frère, il est fait mention sur sa fiche MdH de son dernier domicile à Ferrussac mais son décès ne sera jamais transcrit à l'état civil de la commune. Leurs mémoires sont évoquées sur une plaque émaillée posée sur le caveau familial dans le cimetière de Pinols.
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Hippolyte Martel (SE)
Né le 24 janvier 1888 à Lamothe, il est serrurier à Vieille-Brioude lorsqu'il épouse Marie Germaine Césarine Brustel le 7 janvier 1914 à Pinols. Le 4 août suivant, il est incorporé au 11ème bataillon de chasseurs à pied et meurt, tué à l'ennemi à Kemmel (Belgique), le 18 novembre 1914, un mois jour pour jour après la naissance à Pinols de son fils Charles Antoine qu'il n'aura donc sans doute jamais vu et qui sera reconnu Pupille de la Nation le 7 mai 1919. Son nom est gravé sur la stèle de l'église de Pinols et sur le Monument aux Morts de Lamothe, son village de naissance à l'état civil duquel son décès a été transcrit le 18 novembre 1915.
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Pierre Joseph Vissac (SE)
Né le 10 octobre 1886 au hameau de Lesbinières à Desges, Pierre Vissac a 27 ans lorsqu'il épouse Augustine Félicie Soulier à Pinols, le 6 juillet 1912. Il a fait son service militaire dans l'artillerie et c'est donc dans cette arme qu'il est versé lorqu'il est mobilisé dès le 2 août 1914. Après plusieurs changements d'affectation, il passe au 13ème Régiment d'Artillerie et c'est alors qu'il est pointeur dans cette unité qu'il est tué à l'ennemi le 7 décembre 1916 à Tacy-le-Val (Oise). On retrouve son nom sur la stèle de l'église de Pinols et sur le Monument aux Morts de Desges.
LE « MYSTÈRE » PIERRE BARDEL
Parmi les noms figurant sur la stèle de l'église, se trouve, dans la liste des originaires de Viallevieille, celui de Pierre Bardel. Des recherches effectuées, il ressort qu'aucun mort portant ce nom ne figure au registre « Mémoire des Hommes », que ce nom n'apparait pas dans les registres matricules et qu'aucun décès à ce nom n'a été transcrit à l'état civil de Pinols. Le seul Pierre Bardel apparaissant dans les registres de l'état civil de Pinols est né à Viallevieille le 11 mars 1880, au domicile de Jean Bardel et Elisabeth Robert. Il est né de père inconnu et est le fils de Marie Bardel, leur fille née le 16 avril 1859 et donc sœur aînée de Joseph et Martin. Il mourra le 19 août suivant.